12 décembre
Patrizia Atzei
« Trouble dans la division politique. Logiques non-hégémoniques dans les processus de subjectivation féministes »
Dans le prolongement des réflexions du séminaire autour des processus de subjectivation politique, je proposerai d’explorer les apports d’un certain féminisme pour saisir les logiques politiques spécifiques aux subjectivités « non-hégémoniques » — avec tout ce que la notion d’hégémonie, sur laquelle je reviendrai, implique : une histoire, une « culture », une langue, des récits, des normes, etc. En m’appuyant en particulier sur les approches de Carla Lonzi et de Monique Wittig, j’essaierai de mettre au jour certains enjeux et opérations au cœur de toute politisation émancipatrice, que les subjectivités féministes « radicales » donnent à voir avec une acuité particulière : refus de la logique ennemie, politisation de l’altérité, recherche d’autonomie, critique de la « neutralité » et de la « naturalité », inséparation fondamentale de la vie et de la politique. Cette traversée nous permettra aussi d’entrevoir ce qu’un certain féminisme, avec la remise en question polémique de son « sujet » — femme, lesbienne, queer, trans… —, peut nous apprendre quant à la recherche d’un « sujet révolutionnaire » et à ses impensés.